Le rajeunissement du visage

La perte de graisse du visage

Elle est la cause principale du vieillissement. Le visage comporte en effet de nombreux compartiments graisseux, situés dans des couches de tissus différentes, superficielles et profondes (sur les joues, le front…). La fonte d’une partie de cette graisse qui, au fil du temps, est réabsorbée et disparaît naturellement, n’est donc pas sans incidences : le visage a tendance à s'affiner, les joues à se creuser et à perdre du volume.

La résorption osseuse

Bien que nos os soient rigides, le tissu osseux est dynamique et suit un processus continu de formation et de réparation tout au long de la vie. Mais si, pendant l’enfance, la formation du tissu osseux dépasse l’activité de destruction, elle diminue progressivement avec le temps et la tendance finit par s’inverser. Nos os finissent alors par se résorber.

L'arcade zygomatique (la pommette) perd du volume. La fosse piriforme, qui se trouve à la base des narines s'enfonce, provoquant l’apparition de sillons nasogéniens, l’une des rides les plus caractéristiques du vieillissement. La mandibule, qui dessine l’ovale du visage, se résorbe également, d’où une perte de définition de l'angle de la mâchoire, autre phénomène caractéristique des effets de l’âge.

La flaccidité de la peau

La 3^e cause de vieillissement est la flaccidité du visage, due à la combinaison de deux facteurs : la perte de souplesse de la peau, conséquence de la diminution de protéines telles que l'élastine ou le collagène, et la gravité, qui, comme nous l’avons appris, fait tout tomber.

Ainsi, les tissus des paupières et des sourcils s'affaissant, les yeux paraissent plus petits avec l’âge. Et cela arrive, quoi que l’on fasse…

De nombreuses solutions de médecine et de chirurgie esthétique permettent aujourd’hui d’atténuer le phénomène de vieillissement du visage en en restaurant les volumes et en comblant les sillons qui se sont creusés au fil du temps.

Attention : les actes de médecine esthétique, en particulier les injections de produits de comblement, doivent être confiées exclusivement à un médecin spécialisé et expérimenté qui saura où et comment les injecter, et les substances injectées doivent être impérativement résorbables. N’acceptez jamais un produit qui ne le serait pas.

Que faire ? Quand ?

De 35 à 40 ans : Défatiguer le visage et lui redonner un “coup de frais”

Plusieurs techniques de médecine esthétique (non-invasives) permettent d’obtenir ce résultat :

• Les injections d’acide hyaluronique (comblement des rides, des sillons et des cernes creusés)
• Les injections de toxine botulique / botox® (décontraction des muscles de la fatigue comme l’orbiculaire, les abaisseurs des commissures des lèvres et le plastysma, muscle qui dessinent les “cordes” du cou)
• Le mesolift (redensification des tissus grâce à des micro-injections d’acide hyaluronique, de vitamines et d’oligoéléments)
• Les peelings dermatologiques (éclat du teint, lissage de la peau…)
• Les soins au laser (tonus de la peau, éclat du teint, soin de la couperose, des taches pigmentaires ou des cicatrices d’acné…)

Ces techniques permettent de lisser un front “soucieux”, d’estomper des pattes d’oies ou les sillons nasogéniens, mais aussi de remonter les queues de sourcils et de redonner au visage un véritable “coup de jeune”.

Hommes-femmes, deux approches différentes

« Certaines techniques de médecine esthétique sont plus adaptées aux visages des femmes qu’à ceux des hommes et inversement, explique le Dr Richard Abs. Les traits féminins (pommettes, menton…) sont plutôt arrondis, alors que chez l’homme, le visage est plus carré, avec des angles mandibulaires proéminents, des sourcils horizontaux, des pommettes et des arcades sourcilières plus affirmés que chez la femme. Ainsi, remonter les queues de sourcils grâce à des injections de toxine botulique ne se fait de la même façon chez les hommes et chez les femmes. Le traitement de la bouche est aussi différent : chez la femme, les soins doivent lui redonner du volume et de la rondeur alors que chez l’homme, on n’intervient que sur le contour pour la redessiner. »

À 50 ans et plus : la médecine esthétique pour commencer, puis la chirurgie

Au-delà de 50 ans, le rajeunissement cutané prend tout son sens car les tissus ont souvent commencé à se relâcher (paupières, cernes…), les amas graisseux à fondre et à se déplacer vers le bas (provoquant la formation de bajoues) et les contours osseux, voire la structure dentaire, socle dur du visage, à se résorber, ce qui fait perdre du volume au visage.

Des techniques de médecine esthétique performantes et adaptées

La médecine esthétique permet d’agir étape par étape et niveau après niveau, avec :

• Dans un premier temps : des injections d’acide hyaluronique fortement réticulé (très dense) pour compenser la perte osseuse, au niveau notamment des arcades sourcilières, des zygomatiques, des pommettes, de la base du nez et des angles de la mâchoire et du menton.
• Puis : des injections d’acide hyaluronique réticulé (dense) pour recréer du volume dans les régions temporales, autour des yeux, des joues… et en même temps, si besoin, des injections en nappage d’acide polylactique ou d’acide hyaluronique moins réticulé pour redensifier la peau.
• En cas de relâchement important et si la structure du visage a vraiment besoin d’être renforcée, des fils tenseurs ou fils perdus permettront de la consolider. Ces “cordons de collagène” résorbables (qui s’éliminent progressivement avec le temps) agissent comme les armatures métalliques du béton armé.
• Des techniques comme les peelings, le mésolift ou les lasers, qui agissent sur la partie superficielle de la peau, peuvent enfin compléter efficacement les soins précédents, en estompant notamment les imperfections et en redonnant de l’éclat au teint.

« Ces techniques permettent, lorsqu’elles sont associées, de reconstruire le visage et de retarder le lifting, explique le Dr Richard Abs, en redonnant de la tenue aux tissus, en lissant les imperfections et en restaurant l’éclat du teint. Lorsque, en revanche, le relâchement est très prononcé, seule la chirurgie permet d’obtenir un résultat efficace (et durable), un recours excessif aux injections pouvant alourdir les traits. »

Le rajeunissement chirurgical

Lorsque la médecine esthétique ne suffit plus à corriger le relâchement, le rajeunissement chirurgical devient nécessaire pour repositionner les muscles et la graisse qui se sont affaissés et éliminer l’excès de peau qui en découle.

Ce repositionnement peut concerner le front, les tempes, les joues, le cou et le décolleté.

Il existe un lifting chirurgical spécifique pour chacune de ces zones et pour plusieurs zones associées :

• Le lifting du front
• Le lifting cervico-facial
• Le lifting des tempes
• Le mini-lifting
• Le lifting du cou

Ces techniques sont non seulement efficaces (voire spectaculaires), mais elles présentent l’avantage d’être durables.

Un lifting a une durée moyenne de 10 à 12 ans, contrairement aux soins de médecine esthétique, notamment aux injections, qui doivent être renouvelées une à trois fois par an.