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Chirurgie ou médecine esthétique, comment choisir ?

Docteur Abs Richard

INTERVIEW RICHARD ABS, chirurgien esthétique et plastique,
Président de la Société française des chirurgiens esthétiques plasticiens
Le 25/02/2019

Longtemps, la chirurgie esthétique est restée le seul moyen d’embellir et de rajeunir. Aujourd’hui, pour certaines améliorations tout au moins, il n’est plus nécessaire d’y recourir, des techniques de médecine esthétique moins invasives donnant de très bons résultats.

Dr Abs, quelle est la différence fondamentale entre la chirurgie et la médecine esthétique ?

La chirurgie esthétique et plastique consiste à corriger des défauts physiques : transformer un nez disgracieux, retendre des tissus affaissés, aspirer des masses graisseuses, recoller les oreilles, augmenter ou diminuer le volume des seins… Elle modifie l’apparence du patient de manière définitive.

La médecine esthétique a des effets principalement anti-âge. Elle permet aussi de rectifier des défauts légers (nez, relâchement cutané, galbe des fesses…), sans interruption de la vie sociale, avec des résultats moins radicaux et surtout moins durables que la chirurgie.

Comment choisir ?

Si l’on a un défaut vraiment gênant comme un nez disgracieux, un double menton, une hyper ou hypotrophie mammaire (des seins trop volumineux ou trop plats), la chirurgie est bien sûr préconisée. S’il s’agit d’un petit défaut comme une petite bosse sur le nez, un menton légèrement fuyant ou des paupières commençant à tomber, la médecine esthétique peut suffire, en attendant tout au moins, à terme, une intervention chirurgicale.

Si l’on souhaite un résultat durable, la chirurgie n’est-elle pas plus indiquée d’emblée ?

Pas toujours. D’autres facteurs doivent être pris en compte : l’âge du patient par exemple. Un début d’affaissement du bas du visage chez un patient encore jeune n’est pas une bonne indication pour la chirurgie. Des soins de médecine esthétique tels que des injections d’acide hyaluronique ou/et de toxine botulique (botox®), associées éventuellement à des fils tenseurs, suffiront à rajeunir les traits de cette personne en attendant, si elle le souhaite, de se faire faire un lifting le moment venu.

De même, l’importance du défaut à corriger ne justifie pas nécessairement une intervention chirurgicale. Une petite bosse sur le nez peut être rectifiée efficacement avec quelques injections d’un acide hyaluronique dense. La seule contrainte de cette technique dite de comblement, au demeurant très confortable, indolore et qui ne nécessite aucune interruption de travail, est qu’il faut la renouveler régulièrement car les substances injectées sont biodégradables et s’éliminent naturellement avec le temps.

La chirurgie et la médecine esthétiques se pratiquent-elles ensemble ? Peuvent-elles se compléter ?

Elles sont en effet très complémentaires. Des injections d’acide hyaluronique renforcent par exemple les effets du lifting en redonnant du volume à certaines parties du visage. Le mésolift (injections d’acide hyaluronique par mésothérapie, avec une multitude de micro-aiguilles) hydrate et densifie la peau, les soins à la lampe flash, le laser raffermissant ou les peelings - légers à moyens - lui redonnent de l’éclat.

De plus en plus de patients ayant eu recours à la chirurgie font appel à la médecine esthétique pour “booster” l’effet de l’intervention. Certains gestes comme la pose d’implants fessiers associent même les deux : des injections d’acide hyaluronique au-dessus de la prothèse, entre le bas du dos et la naissance des fesses, permettent d’obtenir un joli galbe, très naturel.

La médecine esthétique retarde-t-elle les signes de vieillissement ? A-t-elle un effet préventif ?

Oui, indéniablement, car certaines substances que l’on injecte comme l’acide hyaluronique ne se limitent pas à combler des rides, elles déclenchent, au contact des tissus, une production massive de nouvelles cellules, de collagène et d’élastine en particulier. Le derme se renouvelle de l’intérieur, ce qui retarde d’autant la dégradation tissulaire.

D’ailleurs, plus on pratique d’injections d’acide hyaluronique chez un patient, plus le résultat est durable et plus on peut espacer les séances ensuite. Certains soins de médecine esthétique sont aujourd’hui axés exclusivement sur ce renouvellement cellulaire.

Y a-t-il un âge pour commencer la médecine esthétique ?

Longtemps, ces soins n’ont concerné que les personnes de plus de 40 ou 50 ans souhaitant atténuer les effets du temps. Mais aujourd’hui, de plus en plus de jeunes patients – garçons et filles - recourent à la médecine esthétique (avant 30 ans). Leurs demandes portent sur la correction des cernes, l’atténuation de ridules de la patte d’oie ou de la ride du lion (le pli inter sourcilier), la restauration des volumes des zones qui commencent à se creuser : les joues, les pommettes, les tempes… De nombreux jeunes gens souhaitent aussi redonner du volume à leur sourire, de l’éclat à leur teint.

Ils recourent à ces techniques d’autant plus facilement qu’elles sont efficaces et sûres, quasi indolores et que leurs résultats sont très naturels. L’effet préventif de la médecine esthétique est aussi très net et très intéressant chez les jeunes gens.

Quelles sont les interventions de chirurgie esthétique les plus demandées ?

Sur le visage : les paupières tombantes (blépharoplastie), le nez (rhinoplastie, souvent pour effacer une bosse ou affiner la pointe du nez), le menton trop long, trop court ou insuffisamment projeté en avant, les oreilles décollées et bien sûr le lifting, pour lequel nous obtenons aujourd’hui des résultats très naturels et même complètement bluffants.

Sur le corps : les seins (trop petits, trop gros, tombants), l’aspiration des amas graisseux (lipoaspiration) sur le ventre, les hanches, les cuisses, les genoux… les fesses plates ou tombantes (pose de prothèses, lifting des fesses…), la réparation des tissus après un amaigrissement très important qui consiste à lifter tout le corps (bodylift), etc.

Quand faut-il envisager un lifting du visage ?

Lorsque le relâchement (ptôse) est trop important et lorsque les techniques de médecine esthétiques deviennent insuffisantes ou risquent d’alourdir le visage du patient. Un lifting à la cinquantaine permet aussi de ralentir les signes de vieillissement de façon préventive et invisible pour qui n’est pas au courant pour une durée assez intéressante (rajeunir de 10 ans pour 10 ans !).

Les personnes qui décident de se faire lifter au tout début du processus de vieillissement, aux alentours de 50 ans, ne paraissent pas avoir été opérées. Elles ont l’air reposé, comme si elles revenaient de vacances. Nous opérons en effet aujourd’hui avec des gestes plus légers, plus ciblés et plus localisés qu'il y a dix ou quinze ans. Les effets des interventions de chirurgie esthétique et plastique se voient sans se voir, ce que veulent tous les patients…

Que conseilleriez-vous aux personnes hésitantes, qui aimeraient rajeunir mais auxquelles les interventions de chirurgie esthétique font un peu peur ?

La crainte ressentie par les patients lorsqu’ils franchissent le cap de la chirurgie esthétique est tout à fait normale, mais elle n’est plus fondée aujourd’hui.

Nous avons beaucoup de recul maintenant sur les interventions que nous pratiquons, tant sur le visage que sur le corps et nous opérons avec des gestes plus légers, précis et ciblés qu’il y a 10 ans. On ne voit plus désormais de visages excessivement tirés. Ce que nous visons, par exemple, lorsque nous réalisons un lifting cervico-facial, c’est le naturel, le rafraîchissement, ce n’est pas de donner à des patients sexagénaires un visage de 30 ans.

Les résultats sont là, le rajeunissement est perceptible mais il est insoupçonnable. Le visage a retrouvé de jolis contours, les “bajoues” sont effacées, le regard plus vif lorsqu’une blépharoplastie (opération des paupières) a été réalisée avec le lifting, mais la personne n’a pas l’air d’avoir été opérée et, passé le temps de résorption des œdèmes (15 à 21 jours), personne ne peut s’en douter.

Quant au conseil que je donnerais aux personnes qui hésitent, c’est de consulter un chirurgien compétent et expérimenté, qui soit à leur écoute et examine avec elles les différentes options possibles. Un praticien avec lequel, surtout, elles se sentent en confiance. Lui seul saura leur dire si la chirurgie esthétique est la solution la plus adaptée au regard de “la balance bénéfice/risque”. Lui seul saura les rassurer et les aider à bénéficier pleinement et sereinement de leur intervention.

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